A chaque fois c’est la même chose. Dès qu’il s’agit de télécharger ou d’écouter son morceaux préféré sur Internet, l’internaute sait qu’il participe à la guerre que se livrent les sites de musique en ligne gratuite et les majors du disque. On le sait, dans ce combat entre le concept de gratuité sur Internet et l’impératif de profit des maisons de disque, l’avantage a souvent tourné au profit de ces dernières. L’histoire de
Napster, le plus célèbre site de P2P des années 90, est là pour en témoigner. Aussi, l’accord intervenu la semaine dernière entre le site Internet gratuit de musique
Deezer.com (ex. Blogmusik.net) et la major Warner semble mettre un terme acceptable à ce conflit qui mine la Toile depuis plus de dix ans. Désormais, les internautes pourront écouter en toute légalité les chansons du catalogue Warner sur Deezer. Mais écouter seulement ! Pas question de télécharger quoique ce soit, les morceaux sont uniquement disponibles en “streaming”. De son côté Warner empochera une partie des revenus générés par la publicité sur Deezer. Ce site est donc aujourd’hui plus incontournable que jamais car cet accord apparaît comme une consécration après ceux déjà conclus avec Sony-BMG, Universal et des labels indépendants. Dans l’escarcelle de Deezer ne manque plus désormais qu’un accord similaire avec EMI Music pour venir étoffer les 3,7 millions de titres déjà en rayon ! Un an seulement après sa création, Deezer peut s’enorgueillir du titre de premier site français d'écoute de musique à la demande, en accès libre et illimité. Une performance due à l’opiniâtreté de ces fondateurs, Daniel Marhely et Jonathan Benassaya, qui ont su convaincre les majors de la rentabilité de leur modèle économique tout en évitant les procès pour violation du droit d'auteur. Surtout si l’on considère qu’il existe des logiciels qui permettent de récupérer facilement la musique chargée dans le cache du navigateur web, c’est à dire de télécharger de la musique issue du “streaming”...
